Hanami :
taillez vos arbres pour un printemps en fleurs !
Anticipez la floraison avec une taille maîtrisée et offrez à votre jardin un spectacle digne du Japon.
- Publié le : mars 25, 2025
- Modifié le : 1 avril 2025
Le printemps approche à grands pas, apportant avec lui l'une des plus belles traditions japonaises : le Hanami.
Cette coutume millénaire célèbre la floraison des cerisiers, un moment de contemplation et de joie où les jardins se parent de délicates fleurs roses et blanches. Mais saviez-vous que la beauté de cette floraison dépend en grande partie de l'entretien des arbres, notamment de leur taille ? En mars, il est crucial de préparer vos arbres fruitiers pour qu'ils offrent un spectacle inoubliable, digne du Hanami.
Le Hanami : une tradition ancestrale
Le Hanami, ou « regarder les fleurs », est une tradition japonaise qui remonte à la période Nara (710-794). À l’origine, les classes supérieures de la société japonaise se réunissaient près des jardins pour admirer les fleurs écloses, réciter des poèmes et déguster du saké. Cette pratique était un moment de contemplation et de joie, où la nature et la culture s’entremêlaient harmonieusement.
D’abord réservé à l’aristocratie, le Hanami s’est popularisé auprès des samouraïs, puis du peuple. Durant l’époque Heian (794-1185), les sakuras (cerisiers japonais) sont devenus l’emblème de cette tradition. Leur floraison annonçait la saison de la plantation du riz, un moment crucial pour l’agriculture japonaise. Les Japonais croyaient en l’existence de dieux kami résidant dans les sakuras et déposaient des offrandes pour obtenir de bonnes récoltes.
À la cour impériale de Kyoto, le Hanami est devenu une fête à laquelle l’élite se réunissait sous les cerisiers pour savourer des mets variés et écrire des poésies louant la délicatesse des fleurs, symboles de la vie éphémère. Ces poèmes, souvent empreints de mélancolie, célébraient la beauté fugace de la nature.
Le Hanami dans la société japonaise
et dans le monde
Originaire du Japon, la tradition de célébrer l’arrivée du printemps en flânant sous les cerisiers en fleurs ou en faisant un pique-nique se développe de plus en plus à travers les pays occidentaux. – Source photo : Canva
Avant l’époque Edo (1603-1868), la coutume du Hanami était réservée aux élites de la cour impériale et aux samouraïs. Aujourd’hui, elle est un véritable loisir populaire. La « vague de floraison » (« sakura zensen ») progresse du sud vers le nord du Japon, entre la fin de l’hiver et la mi-mai. Les médias japonais suivent quotidiennement cette progression, et dès que les premiers cerisiers fleurissent, les parcs se remplissent de familles, d’amis et de collègues venus pique-niquer sous les arbres.
L’engouement pour le Hanami s’est exporté dans le monde entier. Aux États-Unis, en 1912, le Japon a offert 3 000 cerisiers à Washington, renouvelant ce geste en 1965. Ces arbres sont devenus un symbole de paix et une attraction touristique majeure lors du Festival des cerisiers en fleurs de Washington. La tradition du Hanami s’est aussi implantée en Asie du Sud-Est et en Europe. En France, le Parc de Sceaux et le château de Breteuil dans les Yvelines offrent chaque année un spectacle digne des célébrations japonaises.
Célébrer le Hanami
dans le sud Ile-de-France :
En 2024, le Domaine de Madame Elisabeth à Versailles organisait un week-end de festivités pour célébrer le Hanami. Cette année, c’est le Domaine départemental de Sceaux dans les Hauts-de-Seine, qui met à l’honneur cette tradition ancestrale à travers une série de week-ends, du 4 au 21 avril 2025.
En quoi consiste la taille d’un arbre ?
L’art du jardin est une tradition japonaise ancienne, influencée par le bouddhisme et les principes de la contemplation. Un jardin japonais doit se révéler en toute saison, ce qui implique une taille précise des arbres.
Tailler un arbre consiste à lui donner une forme harmonieuse, à favoriser sa croissance, à prolonger sa longévité et à améliorer sa floraison. Pour un résultat optimal, il faut :
- Supprimer les rameaux morts pour aérer la ramure.
- Réduire la longueur des branches sans excéder un quart de la ramure.
- Tailler en biseau juste au-dessus d’un bourgeon.
La taille est un élément central des jardins japonais. Entre apparence naturelle et maitrise humaine – Source photo : Canva
Bon à savoir !
un arbre bien taillé présente une charpente équilibrée avec une répartition homogène des branches. La ramure doit être bien étagée avec une répartition régulière des branches.
N’hésitez pas à prendre du recul pour apprécier le rendu d’ensemble.

Les différentes méthodes de tailles
Différentes méthodes de taille peuvent s’appliquer en fonction de chaque situation et en fonction de la période. On distingue trois types de tailles principales : sécurité, entretien et formation. Le principe de base est le suivant : tailler et dégrossir la plante en éliminant les pousses en surnombre. Il existe des principes plus rigides pour la taille des arbres fruitiers et des rosiers.
La taille de sécurité
C'est une pratique courante visant à adapter un arbre à son environnement. Cette méthode consiste à supprimer les branches mortes ou affaiblies qui pourraient menacer les habitations, les infrastructures ou les passants.
La taille d’entretien
Cela concerne principalement les arbustes et consiste à supprimer le bois mort. C’est une intervention à la fois esthétique et sanitaire, car les parasites peuvent profiter de ces portes d’entrées pour envahir l’arbre. La taille d’entretien permet de privilégier les nouveaux départs qui fleuriront l’année prochaine en éliminant toutes les branches de plus de trois ans.
La taille de formation
Elle a pour but de créer une silhouette au végétal et de guider sa croissance, permettant de s’harmoniser avec son environnement proche. De plus en plus, une approche dite « douce » est mise en place.
L’élagage
L’élagage est pour ainsi dire la taille des grands arbres. Cette opération permet de garantir à la fois la formation d’une silhouette et l’entretien de l’arbre. Il est possible de réduire la ramure d’un tiers tous les ans, sans risque.
Si vous hésitez devant l’importance de la tâche à accomplir, faites appel à une entreprise spécialisée !
Bon à savoir !
Comment reconnaître les branches dites « anciennes » ?
Elles sont reconnaissables à leur diamètre plus important et elles possèdent au moins deux ramifications secondaires.

La taille des arbres fruitiers
Source photo : Canva
Tailler ses arbres fruitiers, c’est un peu comme leur offrir une cure de jouvence : cela leur permet de rester en bonne santé, de vivre plus longtemps et surtout, de produire de délicieux fruits en abondance. L’idée est de supprimer les branches mortes, malades ou mal orientées pour laisser entrer la lumière et l’air au cœur de l’arbre. Résultat ? Une meilleure circulation de la sève, des bourgeons plus vigoureux et une récolte généreuse !
Chaque espèce d’arbre fruitier a son propre calendrier de taille :
- En hiver pour les arbres à pépins (pommiers, poiriers), quand la sève est au repos.
- Après la récolte pour les arbres à noyaux (cerisiers, pruniers), afin de ne pas fragiliser leur bois.
Une taille bien pensée, réalisée au bon moment, garantit une production abondante et des fruits savoureux. Alors, pourquoi s’en priver ?
Les rosiers arbustifs et leurs tailles spécifiques
Le rosier le plus communément retrouvé dans nos jardins est le rosier « buisson ». Reconnaissable à sa structure buissonnante, ce type de rosier ne monte pas très haut et peut présenter de grandes fleurs. La taille des rosiers arbustes se pratique à deux périodes bien définies. Une taille d’entretien au mois de novembre. Une autre taille plus importante, à la fin de l’hiver, plus particulièrement au mois de mars, voire jusqu’en avril pour certaines régions.
Cette dernière taille consiste à conserver un certain nombre de bourgeons ou yeux. Sur un rosier vigoureux, vous pouvez en conserver trois yeux contre cinq ou six pour les autres. Vous pouvez aussi raccourcir les pousses de l’année précédente d’un tiers. Puis, veillez à couper les tiges mortes ou les vieilles branches afin de bien les répartir et d’harmoniser le rosier.
Enfin, il faut vous atteler à la recherche et à la taille des gourmands. Ce sont des rameaux qui poussent en dessous du point de greffe. Il est important de les tailler dès leur apparition, car leur croissance est très vive et épuise le rosier très vite. Pour opérer, vous devez dégager le pied du rosier, puis couper le gourmand à l’aide d’un bon sécateur. Ensuite, enduisez la plaie avec un produit nettoyant et cicatrisant avant de recouvrir de nouveau de terre. Vérifiez qu’il n’existe pas de gourmands en haut du tronc.
Un fruitier correctement taillé, c’est mettre toutes les chances de son côté d’avoir une belle récolte ! – Source photo : Canva
Conclusion
Avec l’arrivée du printemps, le mois de mars est idéal pour admirer la floraison des cerisiers japonais lors du Hanami. Ce spectacle éphémère nous rappelle la beauté de la nature et l’importance de l’entretien des jardins. Si vous souhaitez entretenir votre jardin sans vous en soucier, faites appel à EcoVerde Parcs et Jardins (lien vers le site), spécialiste des espaces verts. Leur équipe de professionnels saura prendre soin de vos arbres et rosiers pour qu’ils offrent un spectacle magnifique tout au long de l’année. Profitez pleinement de la période du Hanami et laissez-vous émerveiller par la magie des cerisiers en fleurs !