Le paillage au jardin, un allié précieux pour votre sol !
Choix du paillis, avantages et inconvénients.
- Publié le : juillet 14, 2025
- Modifié le : 14 juillet 2025
Le paillage est une méthode simple et naturelle pour prendre soin de la santé de votre sol, que ce soit dans le potager, autour des haies ou dans les massifs fleuris. En plus d’être économique, cette technique permet de réduire les arrosages, de limiter le désherbage et de préserver la fertilité de la terre, tout en allégeant votre charge de travail au jardin. Avec les sécheresses de plus en plus fréquentes (comme celle de 2022) et les restrictions d’eau qui peuvent revenir chaque été, notamment dans les Yvelines, il devient indispensable de repenser la façon dont on entretient son jardin. Le paillage, en limitant l’évaporation et en maintenant l’humidité du sol, vous aide à économiser cette ressource précieuse qu’est l’eau.
Sommaire
Le paillage :
définitions et intérêt à l’utiliser
Qu’est-ce que le paillage ?
Le paillage (ou mulch en anglais) est une technique utilisée par de nombreux jardiniers pour prendre soin de leur sol de manière simple et efficace. Elle consiste à recouvrir la terre d’une couche de matériaux, naturels ou parfois synthétiques, sur une épaisseur d’environ 10 centimètres. Cette couverture peut être installée à différents moments de l’année, selon les besoins du jardin. Cette dernière va permettre de protéger, tel un bouclier, la terre des aléas climatiques, des périodes de sécheresse, mais aussi de favoriser la biodiversité.
Paillage de type écorce de pin – Source : Canva.com
Pourquoi pailler le sol de mon jardin ?
Paillis sous forme de paille permettant de réduire les adventices, limite l’évaporation de l’eau des sols et enrichit la terre en humus. Source : Canva.com
Les avantages du paillage pour le potager :
Le paillage permet d’apporter une couche protectrice pour le sol, mais comporte aussi bien d’autres avantages. En limitant l’exposition directe au soleil, le paillis freine naturellement la pousse des plantes indésirables. Cela permet d’éviter l’usage de désherbants chimiques au jardin et de réduire la concurrence entre les plantes pour l’eau, la lumière et les éléments nutritifs.
En période de sécheresse, le paillage ralentit l’évaporation et diminue les besoins en arrosage, un gain de temps pour le jardinier. En conservant l’humidité dans le sol, ce dernier reste malléable et plus facile à travailler.
De plus, les paillis d’origine naturelle ont un autre avantage important. En se décomposant avec le temps, ils enrichissent le sol en humus. Cet élément essentiel permet de nourrir les plantes et de renforcer leurs résistances aux maladies. Enfin, en cas de fortes pluies, le paillage agit comme un réceptacle souple et atténue les retombées d’eau sur les plantes. Cela limite les risques de maladies comme le mildiou, particulièrement redouté au potager.
Un sol paillé, c’est une terre en bonne santé
En milieu naturel, le sol n’est jamais à nu. Il est toujours recouvert par des feuilles mortes, des branches, de mousse ou d’éléments minéraux, c’est ce qu’on appelle la litière. Ce paillis naturel protège toute une vie souterraine faite de micro-organismes, de faune et de flore.
En paillant votre jardin, vous reproduisez ce principe de couche protectrice. Par exemple, lorsqu’un sol nu subit une pluie violente — particulièrement s’il est argileux — les gouttes d’eau brisent sa surface. Cela provoque un ruissellement qui emporte les particules les plus fines et finit par former ce qu’on appelle une croûte de battance (source : Jardiner Autrement). Ce phénomène perturbe les échanges entre l’air et la terre : l’oxygène pénètre mal dans le sol et le gaz carbonique s’évacue difficilement, ce qui étouffe peu à peu les racines.
En protégeant le sol, le paillage empêche la formation de cette croûte. Il limite aussi l’érosion : sans couverture, la couche superficielle, celle qui est la plus riche en éléments nutritifs, est lentement emportée par l’eau. Grâce au paillis, ce phénomène est considérablement réduit. Ainsi, le sol reste stable, fertile et bien aéré — bref, en meilleure santé.
Illustration d’un paillis présent en milieu naturel en milieu forestier – Source : Canva.com
À quelle période faut-il pailler pour le potager ou le jardin ?
Le paillage peut s’effectuer tout au long de l’année en amenant des apports réguliers de matériaux pour garantir au moins une épaisseur de 10 cm. Cette couche protectrice va permettre au sol de respirer, de garder son humidité et de rester vivant.
Mais certaines périodes sont plus propices que d’autres selon les besoins du jardin :
Avant les plantations :
Installez votre paillis sur un sol propre et humide, juste après l’avoir travaillé. Cela empêchera les mauvaises herbes de pousser et limitera l’évaporation.
En été :
En pleine chaleur, un paillage posé sur un sol arrosé retient l’eau et garde la fraîcheur. C’est une véritable protection contre les effets de la sécheresse.
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En automne :
En prévision de l’hiver, le paillage joue un rôle de couverture isolante. Il protège les racines des végétaux contre les fortes gelées et limite les variations brutales de température.
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Au printemps :
Il est recommandé de retirer temporairement le paillis pour permettre à la terre de se réchauffer naturellement. Une fois les températures douces revenues, vous pouvez remettre le paillis en place.
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Semis et jeunes plants :
Évitez de pailler directement après un semis. Le paillage pourrait gêner la levée des graines. Attendez que les jeunes pousses soient bien sorties avant de couvrir autour, sans étouffer leur base.
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Pendant la plantation :
Attention à ne pas enfouir le paillis avec la terre. Il doit rester à la surface. Une mauvaise manipulation pourrait perturber la croissance des racines.
Bien utilisé et bien positionné, le paillage est un allié discret, mais puissant, à condition de respecter le bon timing selon les saisons et les types de cultures.
Les différents types
de paillages à utiliser
Source : Canva.com
Les paillages en plastique :
Parmi les paillis les plus utilisés, nous pouvons citer les toiles tissées et les bâches plastiques. Principalement utilisées dans le maraichage professionnel, elles sont très efficaces pour limiter l’apparition de plantes adventices non désirées et conserver l’humidité dans le sol.
Cependant, sur le long terme, leur usage présente quelques inconvénients. Exposés aux rayons du soleil et aux intempéries, ces matériaux finissent par se dégrader. Ils libèrent alors de minuscules particules de plastique, appelées nanoparticules, qui s’infiltrent dans le sol. Ces résidus, invisibles à l’œil nu, peuvent nuire à la vie du sol, aux organismes qui y vivent et aux nappes phréatiques.
Il existe aujourd’hui des alternatives un peu plus respectueuses, comme les bâches biodégradables. Fabriquées à partir d’amidon de maïs ou d’autres matières végétales, elles sont conçues pour se décomposer naturellement avec le temps. Néanmoins, leur recyclage reste complexe.
Si les paillages plastiques rendent bien service dans certaines situations, ils doivent être utilisés avec précaution et plutôt sur de courtes périodes. Pour un jardin plus durable, d’autres solutions naturelles existent.
Les paillages minéraux :
L’alternative aux bâches en plastique est probablement le paillage minéral. Comme nous l’avons vu dans d’autres articles, la pierre peut être utile pour créer un couvert esthétique dans un jardin hypoallergénique en limitant efficacement l’apparition de plantes adventices et potentiellement allergisantes.
Les matériaux minéraux comme la pouzzolane (roche volcanique), l’ardoise ou les graviers contribuent à stabiliser la température au niveau des racines, protégeant ainsi le système racinaire des écarts trop brutaux entre le jour et la nuit.
Ce type de paillage convient aux jardins secs de type méditerranéens.
Cependant, le paillage minéral possède aussi ces limites. Contrairement aux paillis végétaux, il ne se décompose pas et de facto nourrit moins bien le sol. De plus, certains matériaux clairs peuvent réfléchir les rayons du soleil, ce qui, en période de canicule, peut parfois assécher les plantes voisines.
Le saviez-vous ?
Les peuples premiers d’Amérique du Nord utilisaient déjà ce type de paillage lithique pour améliorer la fertilité de leur sol. En se décomposant sur des temps très longs, ces roches libéraient peu à peu des sels minéraux bénéfiques pour les cultures. (Source).
Les paillages naturels :
Les paillages naturels sont les plus recommandés pour votre jardin et votre potager. Foin, feuilles mortes, tontes de gazon séchées, broyat de branches, paille, écorces…Il en existe une grande diversité, ce qui permet de s’adapter facilement à votre terrain, à votre climat et aux ressources que vous avez sous la main. Parmi les plus utilisés, on retrouve :
- Le foin ou la paille, très efficaces pour couvrir le potager.
- Les feuilles mortes, riches en humus, parfaites à l’automne.
- Les tontes de gazon séchées, faciles à obtenir, à utiliser avec modération.
- Le broyat de branches, issu des tailles d’arbres et d’arbustes.
- Les écorces de pin ou de bois, idéales pour les plantes acidophiles (comme les hortensias).
Certains paillages végétaux sont également disponibles en rouleaux prêts à poser, comme les toiles en fibres naturelles (chanvre, lin, jute, etc.). Ils conviennent bien aux massifs ou aux allées, notamment là où l’on souhaite un jardin propre et simple à entretenir.
Au potager, on peut aussi utiliser des voiles de forçage. Ces dernières agissent comme des paillis temporaires : ils limitent l’évaporation, protègent les jeunes plants du froid ou des insectes et maintiennent un bon niveau d’humidité dans le sol.
Le paillage naturel est un geste simple, aisé à reproduire chez soi dans son jardin avec le minimum de ressources.
La mise en place
d’un paillage naturel
Les étapes clés à respecter pour pailler son jardin :
Nous avons vu précédemment que votre jardin regorgeait de matériaux naturels pour constituer un bon paillis. Mais pour que le mulch soit efficace, certaines tâches en amont doivent être réalisées.
Avant tout, il est essentiel de bien préparer la surface à pailler. Il faut donc désherber soigneusement le terrain avant sa mise en place. Enlever les vivaces indésirables avec leurs racines comme le chiendent, le pissenlit ou le liseron. Ensuite, ajouter un apport de compost si possible avant de pailler. Avant de déposer votre paillis, arrosez légèrement si la terre est sèche.
Lorsque la préparation du sol est terminée, vous pouvez étaler une couche épaisse entre 5 et 10 cm d’épaisseur selon les matériaux utilisés. Vous pouvez jouer aussi sur la complémentarité des matériaux, en les associant ou en les superposant.
Une fois le paillis en place, arrosez de nouveau, afin de l’aider à adhérer au sol. Ensuite, au fil du temps, pensez à le renouveler ou à le compléter dès qu’il semble trop décomposé ou clairsemé.
Source image : Canva.com
Quelques précautions à prendre :
Source image : Canva.com
Malgré les nombreux avantages que peuvent représenter le paillage naturel, quelques précautions sont à prendre notamment dans le choix des matériaux. Évitez d’utiliser des végétaux malades ou montés en graines, cela peut contaminer les plantes saines. Il est recommandé aussi de ne pas coller le paillis au collet de la plante afin d’éviter un étouffement et le développement des moisissures.
Certains matériaux demandent une attention particulière. Les tontes de gazon fraîches, très riches en eau, doivent être séchées avant usage, sous peine de fermenter. Les restes de tailles de thuya ou de cyprès contiennent des substances toxiques et sont donc à éviter. Quant aux pommes de pins, elles font un excellent paillis mais ont tendance à acidifier légèrement le sol. Il vaut mieux les réserver aux plantes qui aiment les terres acides (comme les hortensias ou les rhododendrons), et les employer avec modération.
Pour enrichir votre paillis, vous pouvez agrémenter vos matériaux avec des épluchures de légumes, de fruits et autres déchets de table. Mais là aussi, vigilance : ces apports attirent parfois des visiteurs peu désirés, comme les limaces ou les rongeurs. Il vaut donc mieux les intégrer en petite quantité, bien mélangés avec d’autres matériaux secs comme des feuilles mortes ou du broyat de bois.
Avec quelques précautions simples, un paillis naturel est facile à réaliser avec les ressources du jardin et à moindre coût… vous n’avez plus qu’à essayer !
Les conseils de paillage d’un paysagiste :
l’expertise EcoVerde Parcs et Jardins
Chaque terrain a ses contraintes, comme l’exposition, la nature du sol ou encore l’environnement immédiat. À Saint-Arnoult-en-Yvelines comme dans les communes voisines, les conditions locales influencent fortement le choix du paillage.
Par exemple, si votre potager est plutôt ombragé à Clairefontaine-en-Yvelines, dans un parc arboré, il retiendra naturellement mieux l’humidité que si votre terrain est en plein soleil à Sonchamp. Il faudra donc adapter le paillis utilisé à l’exposition, à la saison et au type de plantation.
Dans notre entreprise, nous avons à cœur de valoriser les déchets verts issus de nos chantiers. Lors de nos prestations d’élagage ou d’entretien de haies, nous récupérons les branches et les transformons en Bois Raméal Fragmenté (BRF). Ce paillis naturel, constitué de rameaux frais finement broyés, est particulièrement bénéfique pour le sol. Il enrichit sa structure, favorise la rétention en eau et stimule l’activité des micro-organismes utiles au jardin.
Le BRF est un excellent choix si vous recherchez un paillage à la fois nourrissant, économique et durable. Si vous habitez dans le secteur de Saint-Arnoult-en-Yvelines et que vous souhaitez mettre en place un paillage adapté à votre jardin ou votre potager, n’hésitez pas à nous contacter. Nous serons ravis de vous conseiller sur les meilleurs matériaux à utiliser.
En résumé :
Le paillage, qu’est-ce que c’est ? C’est une technique qui consiste à recouvrir le sol avec des matériaux naturels ou synthétiques pour protéger, nourrir et maintenir la santé du sol.
Pourquoi pailler son jardin ou son potager ? Réduit l’arrosage, limite les mauvaises herbes, protège le sol contre les aléas climatiques, favorise la vie biologique du sol, permet un gain de temps et d’énergie au jardinier.
Quand pailler ? Toute l’année selon les besoins, avec un pic au printemps (pour garder l’humidité du sol) et à l’automne (pour protéger du froid).
Quels types de paillage choisir ? Les paillis plastiques : efficaces, mais peu écologiques. Les paillis minéraux : durables et décoratifs, mais non nourrissants.
Comment faire un paillage naturel soi-même ? Utiliser les ressources du jardin : tontes séchées, feuilles mortes, bois coupés. Étaler une couche de 5 à 10 cm d’épaisseur. Arrosez.
